Bosch officialise son réseau Classic Service sur Rétromobile

Romain Thirion
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Lancé il y a quelques mois, le tout nouveau réseau Bosch Classic Service vient d’être officialisé lors d’un événement particulièrement opportun : le salon Rétromobile 2017, qui se tient du 8 au 12 février au Parc des Expositions de la Porte de Versailles, à Paris.
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Bosch Classic Service n’est pas une nouveauté. Enfin, pas tout à fait. Si le réseau de réparation des véhicules anciens et de collection n’a été lancé qu’au mois de novembre 2016 en France, il existe toutefois depuis dix ans dans le pays d’origine de l’équipementier : l’Allemagne. Mais comme «il existe environ 800 000 véhicules anciens en France», selon Denis Regard, directeur commercial pièces et services de Bosch, il paraissait logique au numéro 1 mondial de l’équipement automobile de trouver une porte de sortie dédiée à son offre de quelque 60 000 références de pièces de rechange Bosch Classic pour les véhicules anciens, neuves ou en échange standard.Des références qui devraient d’ailleurs croître, Bosch ayant prévu, en vertu des accords grands comptes qui le lient à de nombreux constructeurs, de relancer la production de certaines pièces pour des véhicules emblématiques. Sans compter le réengineering pratiqué sur les pièces de véhicules très particuliers, comme la BMW M1. Comme le souligne Bosch, selon une étude réalisée par la FIVA/FFVE(*), le parc de véhicules historiques représente 1,5% du parc roulant, avec 800 000 véhicules et 230 000 propriétaires, et pourtant, 71% des ménages collectionneurs disposent d’un revenu annuel inférieur à 60 000 euros. 59,5% de ces véhicules parcourent moins de 1 000 kilomètres par an, tandis que 49,7 % des youngtimers parcourent moins de 2 500 kilomètres par an. Des véhicules qui, malgré leur faible kilométrage, restent néanmoins sensibles aux conditions dans lesquelles ils sont conservés.
Les Diesel Center et Service Center en appui
Cette orientation stratégique tombe sous le sens : le business du véhicule de collection, oldtimer comme youngtimer, a la cote, en témoigne le chiffre d’affaires du secteur, estimé à 4 milliards d’euros par an. Conscientes de l’importance du véhicule de collection sur le marché, les fédérations professionnelles y vont de leur branche dédiée et certains groupements de distribution ont lancé des réseaux spécialement prévus pour, à l’image de Groupauto et de son label Top Garage Classic. Mais puisque Bosch dispose déjà d’un réseau qualifié avec Bosch Car Service et que le réseau Classic Service existe déjà outre-Rhin, l’équipementier allemand n’a donc pas surpris au moment de lancer cette nouvelle enseigne. «A travers ce réseau et notre gamme, le but est de fournir une solution concrète à des collectionneurs qui dépensent environ 6 190 euros en moyenne chaque année, dont les deux-tiers pour l’entretien et la restauration, et d’aider à la transmission et la préservation du patrimoine automobile», soutient Denis Regard. Là où l'équipementier se révèle encore plus pertinent, pour les collectionneurs et les propriétaires d’anciennes, c’est dans la couverture nationale de ses centres Bosch Diesel Center et Bosch Service Center, à même de réparer directement les pièces grâce à leurs ateliers dédiés. Des centres qui peuvent évidemment intégrer le réseau Bosch Classic Service.
Les pros formés… et les propriétaires !
Bien que les centres en question soient très équipés et leurs techniciens très pointus, l'équipementier n’entend pas exiger d’équipement particulier pour les futurs adhérents Bosch Classic Service, sinon le matériel standard d’un garage, l’accès au catalogue électronique, ainsi qu’un appareil de diagnostic pour les youngtimers disposant déjà de calculateurs. Néanmoins, les futurs adhérents, qu’ils soient déjà réparateurs ou décident d’ouvrir leur atelier sous la nouvelle enseigne, devront tout de même passer par la case formation, «car nous devons former les pros aux technologies des anciennes : carburation, injection, voire hydraulique pour les modèles Citroën», souligne Denis Regard.Les réparateurs pourront aussi compter sur les quelques 50 000 fiches techniques et documents historiques disponibles sur le site web bosch-classic.com pour entretenir comme il se doit les véhicules. Et dès 2018, le réseau proposera aussi des formations... aux collectionneurs eux-mêmes ! Pour de la réparation de base, cependant, le gros des réparations techniques restant aux pros du réseau.En termes de maillage, Bosch se veut néanmoins mesuré, à en croire Denis Regard. « Nos objectifs sont d’atteindre le chiffre de 20 garages Bosch Classic Service d’ici la fin de l’année 2017, dont une dizaine dans les deux prochains mois ; puis, fin 2018, nous espérons convertir 10% des garages du réseau Bosch Car Service à l’enseigne Classic Service également, ce qui porterait entre 40 et 60 le nombre de ces derniers», détaille-t-il. Même si certains garages pourront adhérer à Bosch Classic Service sans être Bosch Car Service.
4 millions d’euros de CA additionnel… en 2018
Grâce à Bosch Classic Service, l’équipementier allemand espère générer en France quelque 4 millions d’euros de chiffre d’affaires additionnel, d’ici la fin de l’année 2018, sachant qu’en Allemagne, en Autriche et en Suisse, où le réseau est déjà implanté, le chiffre d’affaires cumulé atteint les 15 millions d’euros. Néanmoins, la France fait figure de marché porteur, connaissant l’énorme patrimoine de l’Hexagone en la matière, riche de l’héritage de nombreux constructeurs pionniers de l’automobile comme Panhard, Delahaye, Facel Vega, Simca ou plus récents. De même, notre pays regorge d’événements mettant à l’honneur les véhicules anciens, et auxquels Bosch Classic participe : le salon Rétromobile, le Tour Auto, les six courses annuelles de Montlhéry, le Rallye Nationale 7... Bosch Classic est également partenaire de «La Balade d’Igor» sur Motors TV et du site web Rétrocalage.
Romain Thirion
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