Résultats 2016 Bosch France : pilier dans la stratégie du groupe

Jérémie Morvan
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Dressant un bilan de l'activité de Bosch en France, son président Heiko Carrie a souligné la place et les atouts de la filiale française dans le grand virage stratégique opéré par le géant allemand, désormais axé sur l’internet des objets et la mobilité…
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Le groupe Bosch a présenté hier les résultats 2016 pour sa filiale française. Des résultats qui ne déméritent pas au regard des solides performances que le groupe a réalisé en 2016, avec un CA de 73,1 Md€, en hausse de 3,6% par rapport à l’année précédente, et une marge opérationnelle de 4,3 Md€, soit 5,8% du CA. Et le début d’année est prometteur puisque Heiko Carrie, président de Bosch France et Benelux, a annoncé un premier trimestre à +12% par rapport au premier trimestre 2016, même s’il a tenu a rappeler l’objectif initialement fixé par l’équipementier d’afficher une progression de 3 à 5% sur 2017, certaines incertitudes pesant sur cette année.
Mobilité : la rechange progresse…
En France donc, Bosch a également progressé avec un CA qui a atteint 3,04 Md€, soit une hausse de 1,4%. Et malgré les difficultés rencontrées par le site de Rodez, qui fait face à une demande en baisse sur les produits liés à la technologie diesel, le secteur de la mobilité est resté stable en France, notamment grâce aux performances de l’usine de Moulin, qui a affiché une production record de 4,3 M de systèmes ESP. Une prochaine ligne de production doit d’ailleurs ouvrir pour faire face à l’afflux des commandes.S’il n’a pas pour habitude de divulguer ses chiffres, le groupe a également annoncé avoir progressé dans presque toutes ses activités en rechange et ce, malgré un marché particulièrement concurrencé et en léger repli. Une progression portée notamment par le lancement de l’offre pièces de rechange Bosch Classic -et son réseau, Bosch Classic Service-, la création d’une plateforme digitale pour les réparateurs (NdlR : Bosch Connected Repair, présenté lors du dernier salon Automechanika), ou encore de nouveaux partenariats grands comptes noués au travers de son réseau de réparation multimarque, Bosch Car Service.La nouveauté en France en matière de mobilité est le lancement en juillet prochain à Paris d'un service de location de scooters électriques connectés en autopartage, au travers de sa filiale COUP. Une flotte de 600 véhicules va ainsi investir le pavé parisien après avoir fait leur preuves dans les rues de Berlin où le service existe déjà depuis près d'un an via une flotte de 1 000 scooters.
Des atouts pour une «Ambition 2020»
Dans son plan stratégique quinquennal baptisé «Ambition 2020» et visant à faire progresser le CA de Bosch France de 20% sur la période 2015-2020, la filiale française peut compter sur plusieurs atouts. «Que ce soit sur les plans démographique, des infrastructures, de la qualité de la formation des ingénieurs dont nous avons besoin pour nous développer ou encore de la fiscalité propre à l’activité de R&D, la France a tout pour devenir un des piliers au sein du groupe dans l’internet des objets et la conduite autonome.» Un leader d’autant plus qu’au premier janvier dernier, les entités Bosch France et Benelux ont fusionné, créant une nouvelle région capitale pour le groupe puisqu’elle devient le troisième marché de l’équipementier (5 Md€ de CA), derrière la Chine et les Etats-Unis…Pour parvenir à son ambitieux objectif, le groupe entend bien maintenir une forte présence en France. La hauteur des investissements consentis depuis 2010 va dans ce sens, avec quelque 470 M€ investis depuis cette date. Sur la seule année dernière, le groupe a déboursé 60 M€ pour sortir de terre le nouveau Campus Innovation sur son siège, à Saint-Ouen (siège dont les bâtiments existants vont être progressivement rénovés sur les années à venir), mais aussi le centre de R&D Vision Tech, implanté à Sophia Antipolis. Dédié aux travaux de l’équipementier sur la conduite autonome, il compte actuellement 50 collaborateurs mais devrait rapidement passer à 100 voire plus.Et pour 2017, Bosch France et Benelux a d’ores et déjà annoncé une enveloppe de 50 M€ pour ses futurs investissements...
Jérémie Morvan
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