Delko : le réseau régional qui monte…

Jérémie Morvan
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Le réseau multimarque en franchise Delko entend grandir et s’imposer sur la scène nationale de l’entretien-réparation. Entre concept en franchise rodé depuis près de 15 ans et opportunités offertes par le digital, il ambitionne de passer rapidement le cap symbolique des 100 centres. En s'appuyant sur des équipementiers de second rang...
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Plutôt discret jusqu’ici, le réseau d’entretien-réparation multimarque Delko n’en avance pas moins lentement mais sûrement. Né en 99 sous l’impulsion de Philippe Lannes à Bouilladisse, dans les Bouches-du-Rhône, il s’est d’abord développé avec une seconde, puis une troisième succursale. «Je me suis rapidement aperçu que c’est le concept même de réseau que je souhaitais développer et non diriger un ou deux garages», se souvient le fondateur. Tout en continuant à peaufiner son concept de “nouveaux garages” (NdlR : baseline de l’enseigne), Philippe Lannes saute le pas en 2004, lorsqu’il recrute son premier adhérent par le biais de Delko Development, entité dédiée au déploiement du concept de garage en franchise.
Le 80ème centre Delko
Historiquement bien implanté dans le quart Sud-Est et les Bouches du Rhône, Delko s’est progressivement étendu aux régions limitrophes. Il a récemment annoncé l’ouverture de son 80e centre à Bayonne, dans les Pyrénées Atlantiques. Depuis deux ans, environ la moitié des nouveaux centres aux couleurs de l’enseigne se sont en effet ouverts dans le Sud-Ouest, en Nouvelle Aquitaine et Occitanie. Et il essaime également dans le grand Ouest avec des centres bleus et jaunes…Aujourd’hui, Delko souhaite donc passer de réseau d’ampleur régionale à un réseau visible au plan national. S’il ne se fixe pas d’objectif chiffré à proprement parler, il vise une dizaine d'ouvertures cette année, essentiellement sur les régions Bretagne et Pays de Loire. A moyen terme, une centaine de centre devrait constituer un premier cap.
Positionnement à part
Car c’est bien là l’une des particularités de Delko : plutôt que d’aller ferrailler avec les mastodontes du secteur, il préfère ‘biaiser’ en ne proposant pas les mêmes produits pour l’entretien-réparation des véhicules entrant à l’atelier. «Pour bénéficier de bonnes conditions commerciales, nous préférons nous associer à des équipementiers un peu oubliés des grands noms du secteur car il nous serait impossible au regard de notre taille de pouvoir prétendre aux mêmes conditions commerciales lorsque nos concurrents affichent parfois 1 500 points de vente», déclare Philippe Lannes.A titre d’exemple, Delko a noué un partenariat fort avec le manufacturier de pneumatiques Falken. «Si la marque n’est pas des plus connues en France, poursuit-il elle nous permet d’accéder à un positionnement prix particulièrement compétitif, du même niveau qu’un Norauto voire, un Allopneus… Sur ce produit qu’est le pneumatique, nous nous devons parmi les mieux disant ; pour d’autres prestations, dont certaines plus techniques, nous rentrons dans la moyenne de la concurrence.»
Valorisation du service
Aucune publicité ‘produit’ n’est mise en avant sur le lieu de vente, à des rares exceptions près. «Nous ne nous attachons pas à vendre des produits – dont la marque ne parle pas au client automobiliste-, mais bel et bien une solution d’entretien et de réparation !» explique le dirigeant.S’ajoute à cela un accompagnement de la tête de réseau envers ses franchisés (avec un animateur réseau pour une quinzaine de points de service en moyenne), avec notamment l’édition de statistiques pour chacun des franchisés. Celles-ci lui donnent un aperçu régulier de sa marge, de la répartition de son chiffre d’affaire par prestations, etc. C’est aussi un outil permettant de se benchmarker en interne, et apporter les corrections nécessaires en cas de dérive de l’activité.In fine, le réseau revendique une des plus fortes rentabilité du secteur, annoncée à 64 %...
Digitalisation
Le réseau n’en oublie pas la diversification. A ce titre, la réparation de bris de glace annoncée cette année va se déployer dans l’ensemble du réseau dès l’année prochaine.Mais le volet digital est un des axes de développement de l’enseigne pour son fondateur Philippe Lannes. Tant en interne, où «il doit permettre aux franchisés de gagner du temps pour se consacrer au maximum à leur cœur de métier», que vis-à-vis des clients automobilistes. Dans ce cadre, le site internet du réseau permet d’ores et déjà l’établissement de devis en ligne comme la prise de rendez-vous dans l’un des ateliers Delko.Par ailleurs, un module intégré au site permet à l’automobiliste de disposer en quelques clics d’un devis pour ses pneumatiques – le pneumatique encore lui. «Environ 80 % des consommateurs se rendent sur la toile avant d’acheter leurs pneumatiques», justifie le fondateur du réseau multimarque. Une façon de mettre en avant le positionnement très compétitif du réseau vis-vis de certains ténors réputés pour leurs prix bas en la matière.
Tablette et DMS
Autre piste actuellement explorée : la tablette de réception active. Faire le tour du véhicule avec le client pour ne rien oublier dans les prestations et abandonner la bonne vieille fiche papier pour un outil moderne et connecté au DMS est forcément plus transparent, plus sûr ; en un mot, plus professionnel.Et s’il ne veut pas tout dévoiler quant aux projets dans les cartons de 2019, Philippe Lannes estime qu’il s’agit à n’en pas douter d’un des plus gros défis de la profession pour les années à venir, car offrant toujours d’importantes perspectives de business additionnel.
Jérémie Morvan
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