L’État invité à mettre fin aux diverses « confusions »

Jean-Marc Pierret
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Dimanche après-midi, le CNPA a interpellé Jérôme Salomon (directeur général de la Santé), Yves Struillou (directeur général au Travail) et Thomas Courbe (directeur général aux Entreprises) sur les diverses confusions qui bousculent les entreprises des services et nuisent à leur organisations comme à leur visibilité juridique et financière...
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«Je vous adresse quelques points importants compte tenu d'une confusion totale qui remonte de tous nos territoires». Même s'il prend la peine de saluer en préambule l'action générale de l’État, c'est par ces mots que le CNPA entre dans le vif dans son courrier visiblement agacé qu'il a transmis dimanche aux trois directeurs de la santé, du travail et des entreprises. Consignes contradictoires et manque de coordination des ministères de tutelle empêchent, estime le CNPA, la continuité d'activités pourtant autorisées à ouvrir malgré le confinement listées puisque listées comme essentielles dans l'arrêté du 16 mars dernier.

Rappelant que les chutes de CA atteignent 60 à 100% pour tout un écosystème représentant «140 000 entreprises, 500 000 actifs [et] 140 millards d'euros de chiffre d'affaires en France», il détaille son constat.

  • Au plan économique et social
    Beaucoup d'entreprises se sont mise en chômage partiel «tout en se maintenant en alerte opérationnelle». Le CNPA demande à ce que ces entreprises, bien qu'autorisées à ouvrir, aient la garantie d'avoir accès au chômage partiel, ayant pour sa part constaté que certaines se sont vu opposer des refus.«à défaut de ces dispositifs, plusieurs milliers d'entreprises, TPE, PME et ETI, déjà fragilisés avant le COVID-19, ne se relèveront pas de cette crise», alerte-t-il.

 

  • Au plan Sanitaire
    Les entreprises du secteur chargées d'assurer des missions essentielles telles que listées par l'arrêté gouvernemental n'ont toujours pas de consignes claires sur les mesures à prendre pour préserver salariés et clients. En l'absence de précisions permettant d'en définir les limites exactes, le CNPA explique que les chefs d'entreprises craignent de voir engagée leur responsabilité pénale, d'autant qu'ils «ne disposent pas de stocks suffisants de masque de protection».

Le CNPA liste ensuite l'ensemble des décisions urgentes attendues par les professionnels :

  1. rassurer les entreprise sur leur prise en compte dans le cadre de l'arrêté sur le chômage partiel en cours de rédaction ;
  2. fixer la périmètre claire des diverses activités de service qui doivent rester ouvertes, afin de mettre fin aux atermoiements des derniers jours (stations-service, centres de contrôle technique VL et PL...) ;
  3. faire respecter ce périmètre de façon homogène dans toute la France par les forces publiques et lesd préfets qui interprètent encore trop diversement les autorisations d'ouverture ;
  4. donner des consignes claires en matière d'hygiène et de sécurité et concevoir un guide d'intervention qui encadre les interventions des professionnels du secteur afin de clarifier leurs devoirs, mais aussi leurs obligations ;
  5. mieux valoriser les entreprises des services de l'automobile «au plus haut niveau de l’État» et «dans les communications du gouvernement».

On sent la demande légitime de reconnaissance d'un secteur qu'effectivement, le bgouvernement a peine à citer depuis les premiers jours de la crise. Plus qu'obtenir une orgeuilleuse reconnaissance, il est effectivement temps de rappeler à tous les secteurs de l'économie qu'il peuvent compter sur le soutien de tout l'après-vente des essentielles mobilités au bon fonctionnement de l'économie...

Jean-Marc Pierret
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