Pub : pour Audi, les MRA ne sont que des zombies !

Jean-Marc Pierret
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Des réparateurs-zombies loqueteux poursuivant bestialement une Audi dont il ont “flairé” le besoin d'entretien : c'est le thème de ce spot publicitaire allemand à la gloire des ateliers du réseau de la marque. Il ne devrait pas être diffusé en France et c'est heureux...Cliquez sur cette vidéo pour voir le spot publicitaire d'Audi Les “zombie-maniaques” frissonneront sûrement de plaisir en retrouvant là tous les codes de ce type de production horrifique façon “World War Z” ou “Walking Dead”, le tout mâtiné de l'ancestral “Mad Max”. Sauf que dans ce spot publicitaire du constructeur allemand Audi, le héros poursuivi par une horde affamée de chair et de sang n'est autre qu'un conducteur d'Audi perdu dans une zone désertique inhospitalière. Dès l'allumage d'une alerte entretien au tableau de bord, les voilà tous deux pris en chasse par une meute croissante de réparateurs indépendants sales et loqueteux. Jaillissant dans un désordre bestial de leurs garages de bois et de taules, ils les poursuivent jusqu'au pied d'une pimpante et salvatrice concession Audi.Des milliers de réparateurs-zombies s'entassent alors en pure perte sur la porte refermée in extremis derrière l'Audi, à la façon d'une de ces scènes apocalyptiques dont le genre cinématographique est si friand... «Don't let your Audi fall into the wrong hands» («Ne laissez pas votre Audi tomber en de mauvaises mains»), martèle alors le spot à la gloire de l'entretien-constructeur, sur fond de réparateurs férocement agglutinés en grappes dégénérées sur la vitrine de la concession.Ne pas rallumer la “guerre des pubs”Selon Audi, ce spot de son agence allemande Thjink ne sera pas diffusé en France. S'il s'avère, ce choix est heureux : cette publicité, certes visuellement réussie et percutante, recèle surtout tous les ingrédients qui peuvent rompre la fragile trêve publicitaire −et judiciaire− qui s'est difficilement instaurée depuis plus de deux ans entre les belligérants français de l'après-vente automobile. Ce cessez-le-feu faisait suite à une très dure "Guerre des pubs" qui, de spots assassins en procès successifs, a sévi en France de 2009 à 2012. Constructeurs, centres autos et spécialistes s'opposaient en s'entre-caricaturant alors à l'envi : les indépendants avaient ouvert le feu sur le thème agressif du prix de l'entretien-constructeur ; lesdits constructeurs avaient rétorqué en stigmatisant une prétendue incompétence technologique des réparateurs indépendants.Merci donc à Audi de ne pas venir rallumer la mèche : le marché français est assez nerveux comme ça...
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Jean-Marc Pierret
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