Les Français favorables aux pièces de réemploi

Philippe Lamigeon
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Depuis le 1er janvier 2017, un décret oblige les professionnels de la réparation automobile à proposer des pièces de réemploi. Pour vérifier l’impact de ces dernières auprès des automobilistes français, Caréco et l’Argus ont réalisé un sondage dont il ressort notamment que 87% d'entre eux sont favorables à l’utilisation de ces pièces...
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Le décret n° 2016-703 du 30 mai 2016, relatif à l'utilisation de pièces de rechange automobiles issues de l'économie circulaire, applicable au 1er janvier 2017, vise à donner une seconde vie aux pièces auto non renouvelables et, bien évidemment, à faire baisser la facture de réparation. Les pièces de réemploi visées sont celles concernant la carrosserie amovible, les éléments de garnissage intérieur et de sellerie, les vitrages non collés, les pièces d’optique, les pièces mécaniques ou électroniques à l’exception des trains roulants, de la direction, des organes de freinage et les éléments de liaison au sol qui sont assemblés, soumis à l’usure et non démontables.Pour alléger un budget entretien/réparation qui ne pèse pas moins de 700 € en moyenne par an, même si certains font descendre la facture en dessous des 300 €, la pièce de réemploi peut être une alternative intéressante face aux produits neufs.
Un impact positif
Pour avoir l’avis des automobilistes à ce sujet, le réseau de déconstructeurs Caréco et notre confrère L’argus ont réalisé un sondage entre le 28 décembre 2016 et le 11 janvier dernier auprès de 663 automobilistes français. Il portait sur les habitudes de consommation en matière de pièces auto d'occasion. Il en ressort que 2/3 des automobilistes ont entendu parler du décret relatif à la pièce de réemploi applicable au 1er janvier 2017. En outre, pas moins de 87% se disent favorables à l’utilisation de la pièce de réemploi pour réparer leur véhicule. D'ailleurs, 57% d’entre eux en ont déjà acheté, notamment chez un professionnel pour 79%. Et 72% n’hésiteront pas à demander ce type de pièces à leur garagiste s’il ne le fait pas spontanément...Bien évidemment, la motivation est essentiellement financière. 47% se disent prêts à opter pour une pièce d’occasion à condition que la différence de prix avec une pièce neuve soit égale ou supérieure à 50%. Et 37% des sondés estiment que cet écart doit être d’environ 50 €, voire au moins 100 € pour 40% d’entre eux.Reste que 76% des automobilistes pensent que l’utilisation de ces pièces issues de l’économie circulaire aura aussi un impact positif sur l’environnement.
Garantir la fiabilité... et l'approvisionnement
Si l’automobiliste reconnaît être tenté dans bien des cas par la pièce de réemploi, le sondage de Caréco et de l’Argus fait toutefois ressortir que 52% des automobilistes interrogés jugent que la fiabilité représente le principal frein à l’achat, suivi par la qualité (35%), l’écart de prix avec le neuf (34%), l’indisponibilité des pièces (33%) et le manque d’information (27%).Si les économies permises avec l'utilisation de PRE est évidente, une table ronde organisée en novembre dernier par l'Association des Journalistes Techniques et Economiques (AJTE) avait mis en évidence que l'indisponibilité des pièces risquait de devenir l'obstacle numéro un pour l'entretien de son auto à plus faible coût. La loi sur la transition énergétique concerne les véhicules de plus de 2 ans (soit un parc de plus de 30 millions de véhicules) ; or, le nombre de VHU traités annuellement en France dépasse à peine 1,1 million de véhicules...«La quasi-totalité des Français ont déjà pratiqué le réemploi. Les résultats de ce sondage le confirment. Mieux que le recyclage, le réemploi représente la meilleure option écologique de prévention des déchets avec un impact environnemental faible, une empreinte carbone très limitée et une forte économie d’énergie. Il y a encore un gros travail d’éducation et d’évangélisation à faire auprès des consommateurs qui ont des réticences en termes de fiabilité. Chez Caréco nous produisons des pièces de réemploi d’origine garanties qui font du bien au porte-monnaie comme à la planète. En tant qu’acteur engagé de l’économie circulaire, nous ne nous contentons pas de démonter les pièces issues de véhicules hors d’usage. Avant de les proposer à la vente nous testons leur qualité et surtout nous les garantissons», rappelle Philippe Renaud, directeur général de Caréco France.
Philippe Lamigeon
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