Renault : une quarantaine de candidats à la reprise d’agences sur Franchise Expo

Romain Thirion
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Présent pour la deuxième année consécutive sur Franchise Expo Paris, du 25 au 28 mars derniers, Renault entend trouver des repreneurs qualifiés pour les quelque 160 agences à vendre dans son réseau. Cette année, le salon lui a permis de rencontrer une quarantaine de candidats sérieux à la reprise de ces sites.
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Cela commence à devenir une habitude. En effet, 2018 était la deuxième année de suite que Renault se faisait une place dans les allées de Franchise Expo Paris, qui s’est tenu entre les 25 et 28 mars derniers au Parc des expositions de la Porte de Versailles.
"Bis repetita placent"...
Et fort d’une excellente moisson de contacts qualifiés enregistrés en 2017 –une quarantaine au total– le constructeur espérait que son retour lui permettrait de faire aussi bien. Ce qui fut le cas, puisque le 27 mars, avant-dernier jour de salon, plus de 35 candidats sérieux avec des projets structurés avaient été comptabilisés.«Sur nos quarante contacts qualifiés de l’an dernier, deux se sont déjà installés dans leur agence et trois projets sont en cours, explique Alexandre Chazel, chef de service développement du réseau d’agences Renault en France. Sachant qu’une installation prend entre six mois et deux ans, cela montre combien les projets de ces nouveaux membres étaient avancés, car créer une Box Renault est compliqué, entre le terrain, les permis, le dossier de financement, et l’investissement total, qui s’élève à un million d’euros minimum.» Rejoindre le Losange demande en effet un gros engagement de la part d’un entrepreneur. Aussi, le constructeur propose-t-il la reprise pure et simple d’agences à ses prospects.
160 agences Renault à vendre en 2018
Sur le salon, Renault n’a pas fait mystère de ses objectifs en 2018. «Nous avons 160 agences à vendre dans le réseau sur les 3 298 que nous comptons au 1er janvier, de toutes formes et dans tous les secteurs, souligne Alexandre Chazel. Nous avons une carte des agences à vendre et des cantons non couverts.»Or, couvrir ces fameuses zones blanches est essentiel pour Renault. Selon Alexandre Chazel, les agences représentent 28% des parts de marché du business VN du groupe. Cependant, la moyenne d’âge des agents Renault est élevée et ceux-ci sont en mal de repreneurs familiaux, raison pour laquelle le constructeur s’attèle à trouver des repreneurs.
Être adoubé par le concessionnaire
Franchise Expo Paris, Franchise Expo Marseille et les Salons de la Reprise qu’organisent chaque direction régionale (DR) du groupe sont donc les principaux événements où le constructeur recrute. Dans ces derniers événements, internes au groupe, Renault s’assure de mettre en relation acheteurs et vendeurs, et de faire accompagner les premiers par Exco, réseau d’agences d’expertise comptable, d’audit et de conseil.Mais l’une des conditions privilégiées, selon Alexandre Chazel, pour reprendre une agence Renault, c’est d’avoir déjà l’expérience du commerce automobile et ensuite, que le concessionnaire avec qui le nouvel agent est appelé à travailler valide le profil de ce dernier.
Des profils « cadre » recherchés
«Nous recherchons avant tout des entrepreneurs au profil de cadre, confesse Alexandre Chazel. L’idéal étant que le repreneur d’une agence ait été chef de service, chef de vente ou chef d’atelier dans un garage auparavant. En fonction des profils de nos prospects, nous les orientons vers les affaires qui nous apparaissent leur convenir le mieux.»Bien sûr, même sur un salon comme Franchise Expo, Renault a des arguments à faire valoir malgré la lourdeur du concept : pas de cotisations marketing, ni de royalties, marque puissante connue de tous, diversité d’activités, business VN ne coûtant rien à l’agent puisqu’il ne fait office que d’intermédiaire entre le client et le concessionnaire…
Le soutien des partenaires
Le Losange n’oublie pas de mettre en avant les coups de main de ses partenaires aux nouveaux venus dans le réseau, comme Total, qui propose un crédit moyen de 30 000 euros sur les lubrifiants, autant d’économies au moment de se lancer dans le métier. Autant de raisons qui font que, cette année comme l’an dernier, Renault a fortement attiré les visiteurs de Franchise Expo.«80% de nos contacts sur le salon sont enregistrés lors des deux premiers jours», se félicite Alexandre Chazel. Des prospects qui, peut-être, pourront venir aider Renault à mieux couvrir des zones sur lesquelles manquent des agents, «comme le Bordelais ou l’Auvergne», précise-t-il. Ou de reprendre des agences Renault ailleurs, à condition d’avoir 50 à 150 000 euros d’apport minimum.
Romain Thirion
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