BVA: l’Allemand Vierol veut faire de la France son 3e marché

Romain Thirion
Image
Avec en tête de gondole son expertise de l'entretien des boîtes de vitesses automatiques et la large gamme de produits qui va avec, l'équipementier allemand Vierol, qui commercialise la marque généraliste Vaico, compte faire de la France son 3e marché dans le monde et entend, pour cela, multiplier les référencements et développer son programme de partenariat autour de la maintenance des BVA.
Partager sur

Spécialisé dans les composants électroniques automobiles et dans le management moteur, Vierol propose à travers ses marques Vaico, Vemo et Ackoja, plus de 43 000 références.

Et l'équipementier entend désormais se faire une plus grosse place sur le marché français. « Jusqu'aux années 2010, la France était considéré comme un pays d'export pour la société : Vierol est historiquement très fort en Allemagne et très présent aux Etats-Unis, qui n'est pourtant pas un pays voisin », reconnaît Thierry Delesalle, responsable stratégie et business développement du fournisseur.

Mais l'homme, ancien membre de l'équipe de direction de Delticom, a rejoint Vierol au troisième trimestre 2020 pour mieux travailler le marché français et en faire le troisième marché de l'entreprise au niveau mondial. Référencé chez TecAlliance et chez ETAI, devenu récemment membre du Golda, Vierol fait le nécessaire pour être mieux exposé dans l'Hexagone.

Il travaille actuellement à soigner ses référencements auprès des groupements et des réseaux de distribution traditionnels, lesquels représentent 80 % de son activité. Toutefois, l'équipementier ne se prive pas de regarder vers d'autres canaux de distribution, son offre s'avérant un solide complément de gamme par rapport à celle des grands équipementiers présents en première monte.

L'entretien des BVA comme angle d'attaque

C'est notamment au travers de l'entretien des boîtes de vitesses automatiques (BVA) que Vierol entend faire son trou sur le marché hexagonal, et ce, même si le parc roulant français n'est pas aussi équipé que celui d'outre-Rhin. « En Allemagne, 35 % des véhicules sont équipés et nous disposons d'une très belle position sur le marché », confirme Thierry Delesalle. Derrière ce leader qu'est Liqui Moly, Vierol est en effet bien placé et se félicite d'avoir la gamme la plus complète, qu'il s'agisse de lubrifiants haut de gamme, de joints, de visserie, etc. Le programme d'entretien des BVA est aujourd'hui, côté allemand, le produit le plus dynamique de la gamme Vaico.

Mais Thierry Delesalle regrette toutefois que le marché soit encore sous-exploité car les constructeurs sont nombreux à prétendre que les BVA de leurs véhicules n'ont pas besoin d'entretien ou n'en nécessitent pas avant 120 à 150 000 km. « Or, une BVA s'use aussi. Les rapports peuvent être plus difficiles à enclencher au fil des ans, affirme Thierry Delesalle. Aussi nous encourageons les professionnels de l'atelier à y sensibiliser leurs clients au moment du deuxième changement de pneus, entre 60 et 80 000 km. » L'homme, qui connaît bien le marché du pneu pour y avoir fait une grande partie de sa carrière, sait de quoi il parle.

Vierol fournit aussi les machines de vidange

Vierol dispose à cet effet, dans son catalogue, d'une gamme de kits de vidange ainsi que de machines dédiées, qu'il vend ou qu'il propose sous forme de contrat de location. Il propose aussi des sessions de formation sur site ou à la Vierol Academy, en Allemagne, installée dans un bâtiment de 300 m². Aussi, dans le cadre du renforcement de sa présence en France, Vierol espère lancer son programme de partenariat sur l’entretien de boîte automatique dans notre pays.

Celui-ci se traduira par des accords avec des garages indépendants ainsi que des réparateurs sous enseigne multimarques. « Les sensibilités vis à vis de l'entretien des BVA diffèrent d'un réseau à l'autre. Nous visons également les réseaux de pneumaticiens mais ils sont plus difficiles à convaincre, même s'ils doivent comprendre que la diversification de leur activité ne peut pas s'arrêter à la vidange et au freinage, qui génèrent peu de marge », insiste Thierry Delesalle.

L'entretien des BVA, lui, s'avère bien plus rentable sans être si compliqué que cela à mettre en place.

La machine Vaico destinée à vidanger les boîtes de vitesses automatiques.
Romain Thirion
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire