Pièces d’origine : Emil Frey s’offre un nouvel écrin

Romain Thirion
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Propriétaire depuis 2000 de l’ancien site Sonauto de Saint-Ouen-l’Aumône (95), le groupe Emil Frey, importateur en France des marques Mitsubishi, SsangYong, Subaru et des pièces Daihatsu vient de dévoiler son nouvel outil logistique. Un entrepôt en trois cellules qui offre aux pièces d’origine de ces quatre marques, mais aussi de celles des dix autres marques distribuées, un espace moderne, ultra-fonctionnel et une opportunité de stockage pour… d’autres constructeurs !
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La filiale française du groupe suisse Emil Frey n’importe plus Toyota ni Hyundai, grâce auxquelles il est devenu une figure incontournable de la distribution VN en France. Mais il n’a jamais cessé l’import de véhicules asiatiques ni des pièces correspondantes. Sauf qu’établi depuis 15 ans sur l’ancien site Sonauto de Saint-Ouen-l’Aumône, dans le Val d’Oise, dont la dernière rénovation de taille remonte à plus d’une trentaine d’années, il devenait essentiel à Emil Frey de se doter d’un outil logistique à la hauteur de sa qualité de distributeur national, tant de VN que de pièces d’origine.Philippe de Geoffre Emil Frey Philippe de Geoffre, représentant d'Emil Frey en France.C’est à l’un des leaders de l’ingénierie industrielle et logistique en France, le groupe Elcimaï, qu’a donc été confiée cette rénovation, dont l’ampleur varie selon la zone de stockage considérée. Car les 20 000 m² n’ont pas tous subi la même transformation, même si la mise en conformité ICPE («Installations classées pour la protection de l’environnement») concerne, bien évidemment, l’ensemble du site logistique. «Pendant très longtemps, la pièce automobile, faite de métal, n’a pas été très complexe à stocker, en termes environnementaux», selon Philippe de Geoffre, représentant d’Emil Frey en France.Sauf qu’aujourd’hui, les composants sont aussi faits de plastiques, voire d’autres matériaux qui subissent une usure naturelle bien plus importante que le métal. Sans oublier le pneumatique, dont les conditions de stockage sont aujourd’hui bien plus drastiques qu’il y a encore quelques années, d’autant que le produit est inflammable. C’est pourquoi, pour les gommes en particulier, la cellule de stockage n°2 a été conçue pour résister aux flammes. Une cellule qui a été dédoublée, puisqu’une cellule 2A a été prévue pour entreposer les pièces de petit volume.
Garder le site en exploitation
Sauf qu’aujourd’hui, les composants sont aussi faits de plastiques, voire d’autres matériaux qui subissent une usure naturelle bien plus importante que le métal. Sans oublier le pneumatique, dont les conditions de stockage sont aujourd’hui bien plus drastiques qu’il y a encore quelques années, d’autant que le produit est inflammable. C’est pourquoi, pour les gommes en particulier, la cellule de stockage n°2 a été conçue pour résister aux flammes. Une cellule qui a été dédoublée, puisqu’une cellule 2A a été prévue pour entreposer les pièces de petit volume. Le tout sera entièrement opérationnel en décembre prochain.Mais tout le défi, pour Emil Frey comme pour Elcimaï, a été de garder le site en exploitation durant toute la durée des travaux. Car le site logistique d’Emil Frey, administré par la société FLSA, filiale du groupe, accueille, en temps normal, près de 50 000 références, expédie plus de 3 500 lignes par jour. C’est simple : la distribution de pièces représente aujourd’hui environ 30 millions d’euros de chiffre d’affaires par an pour le groupe suisse en France, sur un CA total estimé autour de 300 millions d’euros annuels. Et pour conserver les 98 à 99% de taux de service qu’elle revendique il ne fallait pas qu’il y ait de coup de mou !
D’autres constructeurs tentés ?
Avec une capacité de stockage de 65 à 70 000 m² dans la nouvelle structure, le groupe Emil Frey n’entend pas, toutefois, garder pour lui seul cet espace modernisé, optimisé et désormais aux normes adéquates. Au contraire, la holding suisse espère trouver de nouveaux partenaires commerciaux afin de leur faire profiter de l’espace de stockage renouvelé. Une stratégie tout-à-fait d’actualité quand on sait qu’un groupe comme PSA Peugeot-Citroën cherche à rationaliser sa distribution de pièces de rechange et va, pour cela, s’appuyer sur un réseau réduit de plateformes logistiques.Si le site d’Emil Frey n’en fait pas partie, en tout cas pour l’instant, nul doute que d’autres constructeurs pourraient être tentés. Même ceux qui, comme Toyota l’avait fait au moment de la création de sa filiale France, avaient repris à leur compte la distribution de pièces pour la rendre, quelques années plus tard… à Emil Frey, son ancien importateur !Hall 2 Emil Frey La cellule 2 du site est prévue pour accueillir les produits inflammables, notamment les pneumatiques.
Romain Thirion
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