Philips présente ses innovations en amont d’Automechanika

Romain Thirion
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Philips –ou plutôt Lumileds, propriétaire de la marque depuis le printemps 2015– n’a pas voulu attendre Automechanika et son timing serré pour présenter à la presse européenne ses extensions de gamme dans le domaine de l’éclairage mais aussi les nouvelles versions de certains produits dans le domaine des dashcams et des lampes d’atelier de carrosserie. La marque néerlandaise a donc donné rendez-vous aux journalistes du Vieux Continent à l’I-Way de Lyon.
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A commencer par une démonstration de sa maîtrise de la technologie LED. En tant qu’éclairage routier, d’abord, même si la législation européenne ne permet pas encore d’utiliser les LED comme feux de croisement ou de route, ni même comme avertisseurs, sur route ouverte. Philips en a néanmoins fait la démonstration dans le parking de l’I-Way, toutes lumières éteintes hormis celles du véhicule : une MINI Cooper. A l’intérieur, deux lampes différentes ont été installées au plafonnier : une standard à 2 800 Kelvin de température de couleur et une LED à 4 000 Kelvin… infiniment plus blanche et donc plus confortable au moment d’illuminer l’habitacle.Légale en configuration intérieure, l’utilisation desdites LED ne l’est pas encore dans l’Europe des 28, selon Philips, pour ce qui est d’éclairer la chaussée ou d’avertir les autres automobilistes. Et ce, sans surprise, compte tenu de la puissance du clignotant équipé de LED sur la MINI, beaucoup plus blanc –en dépit de l’optique orange– et éblouissant que la lumière classique diffusée par l’avertisseur resté équipé d’ampoule standard.A l’avant, le constat de luminosité est le même mais en moins aveuglant. En feux de position, le phare équipé de LED, fort d’une température de 6 000 K, éclaire bien mieux, et chauffe beaucoup moins l’optique, malgré sa température plus élevée. Un exercice de démonstration sans suite commerciale pour l’instant, l’Union Européenne n’autorisant donc pas encore l’utilisation de telles lampes ailleurs que sur circuit, contrairement à la Russie, la Chine ou le Japon.
…mais déjà dans l’atelier
projecteur-atelier-led-philips Le projecteur PJH20Là où les LED de Philips sont déjà –et depuis plusieurs années– utilisables, c’est bel et bien dans l’atelier, notamment celui des carrossiers, où le besoin d’éclairage proche de la lumière du jour est nécessaire lorsqu’il s’agit d’évaluer la concordance d’un coloris avec celui du véhicule à repeindre. C’est pourquoi la marque néerlandaise a revu sa gamme de lampes de restitution de couleurs MatchLine avec son projecteur PJH20 et sa lampe MDLS CRI. «C’est la première et seule gamme à ce jour à proposer un indice de rendu de couleur (IRC) de 92, contre 100 pour la lumière du jour, souligne Zineb Tazi, responsable commerciale et marketing France et export chez Philips Automotive Lighting. Or, pour travailler dans le cadre d’une carrosserie professionnelle, il faut un IRC de 90 minimum : MatchLine dépasse ce seuil et, avec une température de couleur de 6 000 K, comme la lumière du jour.»Ces lampes puissantes sont dotées d’un filtre mat qui permet la diffusion d’un éclairage homogène et réduit la concentration et donc la réflexion de la lumière sur la surface peinte. Elles réduisent ainsi la durée de l’étape de recherche de teinte dans le processus de réparation et donc les risques d’erreur. Le projecteur PJH20 et ses deux niveaux de puissance (1 200 et 2 300 lumens) offrent un faisceau extensif de 90°. Résistant aux chocs, à l’eau et à la poussière, le projecteur dispose d’une batterie au lithium rechargeable avec une autonomie allant jusqu’à quatre heures et d’un câble secteur de cinq mètres.Les lampes de précision MDLS CRI, elles aussi, bénéficient de deux niveaux de puissance : 250 et 500 lumens. Comme elles vont par trois, l’intensité de la lumière fournie par les trois lampes cumulées peut donc atteindre les 1 500 lumens. Ces petits modules très mobiles et aussi résistants que le projecteur PJH20 sont dotés d’une tête d’éclairage multidirectionnelle rotative de 300°. Chaque MDLS CRI offre donc une flexibilité maximale et une couverture sans ombre de 360° : ils peuvent ainsi être placés n’importe où autour de la zone à réparer sans gêner la visibilité de la moindre imperfection. Pour une utilisation plus souple, ces modèles intègrent des crochets et aimants pour permettre de travailler les mains libres, se chargent en moins de trois heures et sont conçus pour fonctionner 5 ans dans le cadre d’une utilisation quotidienne.
Nouvelle génération de Xénon
philips-s1-d2s-xenonxv La gamme X-tremeVision, première du nom, est en passe d'être remplacée.Philips a également présenté, en avant-première d’Automechanika, ses nouveaux modèles de lampes Xénon. A commencer par la gamme X-tremeVision gen2 (pour «deuxième génération»). Alors que l’ancienne gamme ne proposait «que» 50% de visibilité en plus par rapport au minimum légal, la version 2016 de la gamme X-tremeVision propose une visibilité de 150% supérieure à ce même standard. «C’est même mieux que ce que l’on trouve en première monte, affirme Kevin Gourven, responsable produits lampes et LED pour l’Europe, le moyen-Orient et l’Afrique (EMEA). Pour des raisons d’économie, les constructeurs choisissent généralement d’équiper les véhicules de série de lampes dites long life eco, qui consomment moins d’énergie. D’après une récente enquête conduite auprès des utilisateurs de véhicules équipés de phares Xenon d’origine, plus de 50% d’entre eux ne sont pas satisfaits de l’éclairage…»Parce que Philips souhaite démontrer qu’elle est capable d’éclairer toujours plus blanc, la marque lance, cette année, la seconde génération de sa gamme WhiteVision, fournissant une lumière blanche d’une pureté éclatante. C’est simple, ces lampes disposent de la même température de couleur que celle des feux de jour à LED. Avec une température de couleur atteignant 5 000 K, les ampoules s’intègrent parfaitement à la couleur desdits feux de jour. Les faisceaux produisent ainsi une lumière uniforme sur la route sans éblouir les conducteurs circulant en sens inverse et apportent jusqu’à 120% de visibilité en plus par rapport au standard minimum légal tout en restant conformes à la législation routière.C’est sa maîtrise de la technologie Xénon qui a d’ailleurs valu à Philips de remporter le Prix international de sécurité routière Prince Michael. Ceci, en particulier depuis l’élaboration de l’ampoule automobile pour feux de croisement Xénon HID (décharge à haute intensité) Philips, première du nom, en 1992, laquelle a permis, aux côtéx des générations suivantes de lampes Xénon, de réduire de plus de moitié le nombre d’accidents de nuit sur les routes de campagne, selon l’association européenne des fournisseurs automobiles (CLEPA).Toujours d’après le CLEPA, «une recherche indépendante menée en Allemagne par TÜV a révélé qu’un parc automobile qui serait entièrement équipé d’éclairage au Xénon plutôt que d’halogène permettrait de réduire de 23% le risque d’accident avec blessés ; de 41% le nombre de décès la nuit ; de 6% le nombre d’accidents avec blessés ; de 18% le nombre de décès de jour comme de nuit», rappelle Philips, qui est ainsi devenu seulement le deuxième équipementier automobile à être récompensé de ce prix international depuis sa création, il y a 29 ans.
L’halogène toujours puissant
Malgré toutes ces nouveautés en matière de technologie Xénon et les promesses concernant l’éclairage LED nocturne, Philips n’oublie pas ce bon vieil halogène. L’équipementier néerlandais se fend d’ailleurs d’une offre destinée aux amateurs de conduite (et de voitures) sportives, baptisée RacingVision. Le produit arrive avec la réputation d’être la lampe halogène la plus puissante jamais fabriquée, avec elle aussi une visibilité atteignant 150% du standard minimum légal. C’est simple : elle partage ses performances avec les lampes des voitures de… rallye !Selon Philips, «la température de couleur spécifique (jusqu’à 3 500 Kelvin) de RacingVision améliore également la mise au point de l’œil : les conducteurs peuvent identifier les situations dangereuses plus rapidement, ce qui leur donne plus de temps pour réagir». Mieux vaut, en effet, que ce soit le cas si le conducteur du véhicule ainsi équipé se prend pour Sébastien Loeb (ou Ogier). Fidèle à l’attention qu’elle porte à la sécurité routière et qui lui a valu le prix Prince Michael, la marque rappelle que, «selon les chiffres de la Sécurité Routière, alors que la conduite automobile de nuit représente moins de 10% du trafic automobile, près de 40% des blessés graves et près de 50% des tués le sont la nuit».pma-1 Philips recevant le Prix international de sécurité routière Prince Michael.
Romain Thirion
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