Confinement et après-vente: le CNPA constate des incohérences d’application

Jean-Marc Pierret
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Dans l'urgence du déploiement des mesures de confinement, il semble bien que les consignes concerant l'après-vente soient diversement interprétées et appliquées selon les préfets. Le CNPA vient de s'en inquiéter auprès des ministres concernés.
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Mise à jour 14h30 : la question des conditions d'éligibilité du chômage partiel est une préoccupation-clé des chefs d'entreprises du secteur. Le CNPA précise que ce point «va nécessiter de nombreux échange avec le gouvernement». Un préalable qu'il met à l'obtention d'informations «suffisamment fiables et stables» avant de pouvoir communiquer sur le sujet.

Dans le déploiement territorial des mesures de confinement -et ce malgré la grande culture centralisatrice française qui devrait pour une fois être un atout- le CNPA s'inquiète de nombreuses incohérences constatées. Il a remonté aux ministères concernés «des difficultés rencontrées sur le terrain, concernant le blocage, par certains préfets, des camions transportant des biens considérés comme non “essentiels” (à savoir, par exemple, des pièces de rechange auto ou des véhicules)

Les mêmes décisions divergentes sont aussi constatées concernant les ouvertures d'ateliers : «Nous avons également rapporté que certains préfets ont pris (depuis dimanche dans certains cas) des mesures de restriction d’ouverture d’ateliers de réparation/après-vente

Maintenir la logistique de l'après-vente active

Le CNPA reste sur sa ligne liant après-vente et logistique : «Le problème est naturellement vital, car si on bloque les moyens logistiques, l'économie et la société se paralyseront.» Il rappelle aussi que les acteurs de la filière se soumettent pourtant aux textes de l'arrêté en vigueur, notamment en veillant à la protection des salariés qui peuvent continuer à travailler.

Il s'agace alors de ces problématiques rendant encore plus confuses l'organisation des professionnels : «c’est d'autant plus compliqué lorsque des décisions locales ne sont pas en ligne avec les textes nationaux». Il souligne avoir donc demandé, avec d'autre organisations de l'industrie du secteur («PFA, CSIAM, etc.)» :

  • «Une application sur le terrain dans un cadre homogène via le gouvernement et les préfets ;
  • La transmission de consignes claires pour autoriser les transports de pièces de rechange et véhicules, lorsque nécessaire, dans le cadre des règles en vigueur.»

Selon lui, Bercy a répondu positivement à la PFA ce matin sur ce sujet. Le CNPA reste prudent et enjoint ses relais régionaux à lui remonter «toute difficulté de toutes natures».

Jean-Marc Pierret
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