Pièces de réemploi : Indra tire un bilan positif de 2016

Romain Thirion
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La filiale de centres VHU de Renault, Indra, vient de tirer son bilan de l’année 2016 et d’effectuer ses projections 2017 pour le marché de la pièce de réemploi (PRE). Le réseau se félicite de son taux de valorisation des véhicules, supérieur à la moyenne nationale, et espère que la part de marché des PRE dans celui des pièces de rechange atteindra les 6% d’ici 5 ans, contre 2% aujourd’hui.
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C’est par un véritable hasard que les 350 centres VHU agréés du réseau Indra, filiale de Renault spécialisée dans le recyclage automobile, ont traité 350 000 véhicules en 2016. Une bonne moyenne de 1 000 véhicules par centre, mais un chiffre global qui, selon la SAS, reste stable par rapport à 2015 sur un marché toutefois baissier. Les VHU traités par Indra affichaient une moyenne d’âge de 17,8 ans.«Le taux moyen de valorisation des véhicules traités par le réseau Indra atteint 95,2%, alors que la moyenne nationale est de 94,3%», annonce la filiale de Renault dans un communiqué. Ce qui est conforme aux exigences de la directive européenne du Code de l’environnement, qui fixe ce taux de revalorisation à 95%. Et qui a contribué à permettre à Indra de dégager 38 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2016.
La foi dans le décret PRE…
«Le décret d’application de la Loi de Transition Energétique (LTE) entré en vigueur au 1er janvier 2017 devrait booster les résultats du groupe pour l’année 2017 grâce au développement du marché de la pièce de réemploi», affirme avec espoir le réseau de centres VHU. Avec sa plateforme Precis (avec les lettres PRE dedans), Indra s’estime d’ores et déjà armée pour répondre à la demande. Ce service en ligne de mutualisation des stocks de pièces de réemploi, qui permet leur commercialisation et leur mise à disposition entre professionnels, a déjà permis de fournir près de 2 000 réparateurs ayant passé 9 210 commandes en ligne au cours de l’année 2016.«Alimentée par 27 centres VHU, ce sont pas moins de 190 000 pièces détachées de réemploi qui sont stockées, prêtes à être livrées aux professionnels de la réparation, souligne fièrement Indra. Actuellement les pièces de réemploi représentent 2% du marché des pièces de rechange en France. Le groupe estime que la part du réemploi devrait atteindre 6% dans les 5 prochaines années.» D’ici 2020, la filiale de Renault estime que 250 centres VHU pourront alimenter Precis d’1,2 million de PRE et générer 145 000 commandes.
…et dans le lien avec l’automobiliste
En dehors du simple lien avec les professionnels –assureurs, réparateurs, dépanneurs-remorqueurs, etc.– pour la récupération des VHU, Indra entend aussi renforcer son lien avec les particuliers. Ceci au travers du site internet goodbye-car.fr, lancé l’an dernier, pour mettre en relations les centres VHU et les propriétaires des véhicules hors d’usage.«Le réseau [de centres adhérents à] Good Bye Car est 100% agréé, il garantit au particulier que son véhicule sera recyclé dans le respect des normes et permet de maintenir les 17 000 emplois non délocalisables générés par les 1 620 centres agréés [par toute la filière].» Ainsi, 14 215 mises en relation ont été permises par ce biais, et Indra compte bien atteindre le chiffre de 20 000 véhicules traités via goodbye-car.fr en 2017, et monter à 60 000 en 2020, rien qu’au travers de ce site web.
Romain Thirion
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