Pièces : PSA a-t-il ouvert la boîte de Pandore?

Jean-Marc Pierret
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Le conflit entre PSA et ses réseaux sur la question Mister-Auto/Eurorepar laissera peut-être une trace imprévue, comme une vilaine graine plantée dans le business pièces du constructeur : ces dernières semaines, jamais les RA1 ne sont autant sortis pour flairer l'offre possiblement alternative des distributeurs indépendants...
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Une info venue de nos lecteurs-correspondants!Savoir “qui et quand” a rencontré “qui et où” n'a guère d'importance. Mais le fait est : ces dernières semaines, les RA1 de Peugeot comme de Citroën s'en sont allés assez nombreux flairer discrètement, parfois même secrètement, ce que la rechange indépendante pourrait leur proposer si PSA s'acharnait à vouloir mettre la pièce Eurorepar sur Mister-Auto et à exiger d'eux qu'ils deviennent monteurs de pièces achetées sur le site.Depuis, PSA a accepté les conditions des RA1 et RA2 : la gamme Eurorepar a quitté Mister-Auto et les réparateurs restent libres de ne pas être “monteurs” (voir «Réparateurs agréés contre Mister-Auto/PSA : sortie de crise et reconstruction !»). Mais du coup, PSA a bien malgré lui entrouvert une boîte de Pandore : en provoquant la colère de ses RA1 et RA2, il les a rendus désespérément curieux d'alternatives salvatrices.Car pendant que le vent de fronde soufflait, pendant que même un grand groupe de concessions bloquait ses achats PSA en attendant que la gamme Eurorepar soit retirée de Mister-Auto, beaucoup ont donc poussé la porte de ces voisins jusqu'alors ignorés ou méprisés que sont les distributeurs indépendants. Et beaucoup ont découvert une caverne d'Alibaba, forte de gammes équivalentes à l'origine et plus techniques que soupçonnées, forte de capacités logistiques et forte de remises parfois... positivement surprenantes pour qui reste aveuglément fidèle à la seule offre pièces des constructeurs, RA1 en tête évidemment (voir aussi «PSA/Mister-Auto (suite): baisser le prix de la pièce d’origine? Attention, dangers…»)...Dans ce contexte où beaucoup de DOPR (distributeurs officiels de pièces de rechange) de PSA ne savent pas encore s’ils seront retenus dans le futur schéma logistique restreint à 50 plateformes de distribution de pièces −ou sentent qu'ils ne le seront pas sans encore savoir comment compenser leur perte de CA liée− (voir «PSA révolutionne son après-vente !»), les avoir ainsi un peu hâtivement poussés à chercher une herbe plus verte ailleurs aura-t-il des conséquences ?PSA, même quelque peu humilié par la résistance victorieuse de ses réseaux,  devrait peut-être garder plus que jamais en tête que son premier débouché mondial de pièces de rechange reste ses RA1 et RA2 français. Et pour la bagatelle de 20% de ses ventes planétaires, semble-t-il. Il y a des fronts qu'il faut parfois savoir ne pas ouvrir...
Jean-Marc Pierret
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