IDLP a racheté 3 des 5 plateformes Orion

Jean-Marc Pierret
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Fin du suspense pour le groupe Orion aux 5 plateformes régionales à Saint Priest (69), Toulouse (31), Vitrolles (13) et Gennevilliers (92). L'ensemble, créé en 1963 et repris par des cadres de l'entreprise en 2004 (Patrick Jouannin et 3 associés) était en difficulté depuis de long mois. Par décision du tribunal de Lyon, IDLP a pu mettre la main sur les plateformes de Lyon, Toulouse et Marseille en rachetant les sociétés Rial et Espace Dépôt...
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C'est fait : après de longs mois de négociations, IDLP vient de reprendre trois des cinq plateformes de distribution que comptait le groupe Orion. Le groupe familial emmené par Patrice et Fabrice Godefroy vient d'annoncer en effet le rachat des sociétés Rial (une plateforme à Lyon et une autre à Toulouse) et Espace Dépôt (un site de stockage à Vitrolles). Il renforce ainsi sa présence sur le territoire en étant désormais présent sur quatre des plus grandes agglomérations françaises : Paris, Lyon, Marseille et Toulouse.
Orion, un symptôme de plus du malaise des plateformes
Implantés à Lyon/Saint Priest (Rial), Toulouse (Rial Sud-Ouest), à Vitrolles (Espace Dépôt) et à Gennevilliers (AFP et AMG), les 5 sites d'Orion revendiquaient une couverture nationale forte d'un cumul de 24 000 m2 (78 000 références en stock), plus de 400 clients distributeurs et centres auto, 25 millions de chiffre d'affaires et 85 salariés. Encore ne s'agit-il là que des chiffres officiels présentés par le site institutionnel d'Orion. Son périmètre comme son CA ont probablement dû fondre au fil des difficultés de la société qui ne compte plus aujourd'hui qu'une cinquantaine de salariés.Voilà en tout cas une nouvelle illustration des difficultés endémiques des plateformes indépendantes. Tout particulièrement les généralistes qui, les unes après les autres, vivent des moments difficiles depuis que les groupements de distribution se sont organisés pour se réapproprier ces intermédiaires (voir notre analyse de 2013 «Plateformes régionales : l’hécatombe annoncée…»). Et surtout depuis que, plus récemment, les sites de vente de pièces en ligne intègrent leurs propres solutions logistiques, privant ainsi les plateformes d'un salvateur débouché (voir «Tsunami logistique : Mister-auto, Oscaro et Mobivia congédient leurs plateformes…»).
Et le gagnant est...
La reprise du groupe Orion en perdition aurait d'ailleurs pu se faire plus tôt si le tribunal n'avait décidé d'élargir le nombre de repreneurs potentiels il y a quelques semaines. Si l'on ne connait pas encore quel sort sera réservé au deux plateformes de Gennevilliers, les 3 autres ont donc trouvé refuge auprès du distributeur IDLP. 
Jean-Marc Pierret
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