iDGARAGES édite un second baromètre de la réparation

Jérémie Morvan
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Un an après avoir édité un premier baromètre s'appuyant sur les devis édités par les réparateurs inscrits sur sa plateforme, IDGarages lève le voile sur une seconde édition passant au crible quelque 3,5 millions de devis. Et qui révèlent quelques surprises...
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Premier enseignement de ce second baromètre : sur la base de la petite dizaine de prestations analysées, le coût de l’entretien s’avère relativement stable par rapport au premier baromètre iDGarages diffusé en août de l’année dernière. «Cette année, le prix moyen de l’ensemble des prestations les plus courantes connaît une légère augmentation de 0,13%, ce qui reste faible eu égard au taux d’inflation français qui était de 1,4% en janvier 2018», souligne Jonathan Bloch, directeur général de la plateforme digitale. La mise en concurrence digitale aurait-elle des vertus modératrices ?
Priorité aux prestations chères
Haute technicité et durée de l’intervention obligent, le remplacement du kit d’embrayage reste l’opération la plus onéreuse pour les automobilistes. Et son prix moyen est même celui qui enregistre la plus forte hausse parmi les prestations passées au crible du comparateur de devis puisqu’il atteint 689 € contre 680 lors du premier baromètre en 2017…Suivent sur le podium la courroie de distribution, dont le prix moyen a baissé depuis l’année dernière, passant de 545 à 536 €, et les amortisseurs avant. Une prestation dont le prix a lui aussi légèrement baissé passant de 322 € en 2017 à 319 € en 2018.
Rajeunissement du parc traité par IDGarages ?
Le classement des opérations est ensuite bousculé : la révision générale (222 €) passe cette année devant la prestation disques et plaquettes avant (221 €, soit un prix moyen en recul de 6 € par rapport au précédent baromètre. iDGarages explique la hausse de 5 € du prix moyen de la révision générale par un rajeunissement du parc…Or, si aucune étude ne vient démontrer un quelconque rajeunissement du parc roulant (un ralentissement du vieillissement à la rigueur) et ce, malgré les très bonnes ventes VN de l’année dernière, peut-être faudrait-il plutôt un rajeunissement… du parc des internautes automobilistes s’adressant à iDGarages pour trouver le meilleur entretien au meilleur prix. De plus en plus nombreux sont les consommateurs à quitter le réseau de leur marque pour trouver moins cher ailleurs. Même sous période de garantie…Suivent la batterie (135 €), le décalaminage (93 €), le parallélisme (67 €) et enfin le diagnostic électronique dont le prix moyen enregistre une petite hausse de 2 € entre les deux baromètres, passant en effet de 46 € sur le premier trimestre 2017 à 48 € cette année.Mais attention tout de même aux généralisations trop hâtives. Car il s'agit de prix issus de devis en ligne, réalisés a fortiori sur un site comparateur utilisé prioritairement par les réparateurs voulant s'aligner pour capter de nouveaux clients. Autant de caractéristiques qui concentrent des demandes de consommateurs chasseurs de prix auprès de réparateurs prêts à miser sur des prix attractifs...
L’entretien logiquement plus cher pour les véhicules récents
Avec ce pool de données de 3 millions de devis, ce second baromètre a pu pousser plus avant l’analyse et s’est ainsi attardé sur le prix d’une même prestation -en l’occurrence, la révision générale- en fonction de l’âge d’un même modèle de véhicule. Et très logiquement, le coût pour ladite révision est plus salé lorsque le véhicule est plus récent.Ainsi par exemple, une Renault Clio II 1.4 année modèle 2004 voit le prix moyen pour sa révision s’établir à 212 € ; il bondit à 282 € pour une Clio III 1.2 TCE (année modèle 2010) et atteint 297 € pour la Clio IV 0.9 TCE…Même constat pour le modèle C3 de Citroën, même si l’écart des prix moyens est ici moins prononcé : il faudra compter en effet 240 € en moyenne pour une révision de la C3 1.6 16V de 2005, 256 € pour le modèle 1.4 16V de 2009 et enfin 292 € pour la C3 II 1.2 16V de 2013.Pour le DG d'IDGarages, le phénomène trouve son explication dans des pas d’entretien plus importants pour les véhicules récents, ce qui implique notamment une meilleure qualité d’huile ainsi que des pièces à la plus grande durabilité. Et donc plus chères.En creux, voilà un message d'espoir pour les réparateurs. Si la baisse des entrées-atelier ne semble pas devoir ralentir, au moins la hausse de la valeur moyenne peut amortir en partie le choc...
Moins de régions au-dessus de la moyenne en 2018
Comme en 2017, ce baromètre des prix de la réparation compare à nouveau les prix moyens des devis selon les régions. Sans grande surprise là encore, l’Ile-de-France reste la région où l’entretien du véhicule est le plus cher : 12% au-dessus de la moyenne nationale.Mais deux autres régions seulement dépassent cette moyenne cette année : les régions Auvergne-Rhône-Alpes (+9%) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (+6%). L'an dernier, le même baromètre en recensait trois de plus : Centre-Val de Loire (+1% en 2017 contre -1% en 2018), la Bretagne (+2% contre cette fois -2%). Même la Normandie a légèrement dévissé. Elle qui atteignait la moyenne nationale en 2017 apparait cette fois à -1%...Cette année, trois régions seulement (contre 6 en 2017) dépassent la moyenne nationale...Cette année, trois régions seulement (contre 6 en 2017) dépassent la moyenne nationale...
Harmonisation régionale, disparités départementales ?
Toutefois, IDGarages note une certaine harmonisation des prix constatés d’une région à l’autre. 17 points seulement séparent cette année la région la plus chère (l’Ile-de-France, donc) et la région la moins chère pour une même prestation (Hauts de France et Grand Est, toutes deux 5% moins chères par rapport à la moyenne nationale). L'écart était pour rappel de 26 points un an plus tôt !Reste que dans le détail des départements cette fois, d’importants écarts peuvent être observés au sein d’une même région. Tel est le cas par exemple de l’Ile-de-France (jusqu’à 17 points d’écart entre Paris et la Seine-Saint-Denis !), la Nouvelle Aquitaine (17% également entre la Gironde et les Landes) ou encore l’Occitanie ou le Grand Est.Ces régions possèdent en effet des grands pôles d’activité sur un département, où le coût de la vie -et donc celui de l’entretien auto- s’avèrent significativement supérieurs aux coûts pratiqués dans les autres départements de la région.Si l'écart de prix se resserre entre les régions, des disparités parfois importantes persistent entre départements d'une même région... Si l'écart de prix se resserre entre les régions, des disparités parfois importantes persistent entre départements d'une même région (cliquez sur l'image pour l'agrandir)...
Jérémie Morvan
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