Norauto : plongée au cœur de l’Ecoperformance

Romain Thirion
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Réseau pionnier de l’éco-entretien et jusqu’ici le seul à être certifié Ecocert en France pour ce diagnostic vert, Norauto s’appuie aujourd’hui sur une expérience de plus d’un an. Un an au cours duquel ses techniciens ont procédé à plus de 100 000 diags Ecoperformance et peuvent déjà pondérer la part de préventif et celle, inévitable, de curatif.
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C’est sur une Dacia Logan 1.5 l. dCi fraîchement retoquée au contrôle technique pour des mesures d’opacité supérieures au seuil maximal autorisé que Norauto s’est livré à la démonstration de son diagnostic Ecoperformance, le 13 novembre dernier, devant la presse. Le véhicule de 2008, 67 000 kilomètres au compteur, regroupait à lui seul la plupart des défauts d’utilisation des véhicules Diesel habitués au cycle urbain : trajets courts, préchauffage du moteur négligé, encrassement des circuits d’injection et d’échappement…Afin de mettre le problème en évidence, du moins son origine, la Logan a été laissée entre les mains d’un technicien du centre Norauto de Vélizy (78), le plus grand du genre en Île-de-France. A l’aide du logiciel Easydiag V 3.0 de Spheretech puis en veillant à ce que le moteur soit chaud (eau à 80° C) et les niveaux à bon… niveau, il lui a fallu insérer la canne de l’analyseur de gaz dans le pot d’échappement et procéder à plusieurs cycles moteur de 30 secondes, en augmentant progressivement puis baissant le régime, pour obtenir l’évaluation des différents systèmes.
Deux écodiagnostics en un
Injection, pulvérisation des injecteurs, turbocompresseur, admission d’air, circuit de dépollution et échappement : Easydiag et son opérateur ont tout analysé. Avant de conclure au colmatage de la ligne d’échappement. La solution ? Le versage d’un litre de Cure de Spheretech pour aider à la combustion des suies à partir de températures moins élevées. Mais à la propriétaire du véhicule d’y mettre du sien : faire le plein, pousser les rapports à fond pour accélérer la montée en température du moteur, puis refaire le plein avant de revenir au centre Norauto pour un second diagnostic Ecoperformance, inclus dans le prix du premier. Moins de 30 euros pour le diag’ Ecoperformance, quelques dizaines de plus pour le traitement liquide du problème.«Pour le traitement du système d’admission ou d’injection, nous utilisons plutôt un produit injecté directement par une machine», explique Christophe Delannoy, responsable de marché atelier chez Norauto et, par conséquent, du développement d’Ecoperformance depuis son lancement. Quoi qu’il arrive, les 260 centres Norauto intégrés ont tous été équipés et formés, en un temps record, d’ailleurs, dans l’ancien entrepôt de l’enseigne à Lesquin, dans la banlieue lilloise. «750 personnes ont été formées en 15 jours sur ce site de 10 000 m², qui était vide», précise Christophe Delannoy. Autant de professionnels capables de pratiquer le diagnostic Ecoperformance, en prestation seule ou incluse dans le forfait "Ma Révision".
Vers une montée en compétence
Fort de sa notoriété, de sa puissance médiatique, de sa présence sur tout le territoire national et de la forfaitisation de la plupart de ses prestations, Norauto a déjà réalisé plus de 100 000 diagnostics du genre depuis son lancement dans le réseau, la plus grosse partie l’ayant été dans le cadre de "Ma Révision". « Grâce à ces 100 000 entrées-atelier, nous avons pu constater que le mal n°1 touchant les véhicules Diesel analysés correspondait à un encrassement de l’admission, affirme Christophe Delannoy. Le mal n°2 est à chercher du côté de l’encrassement des injecteurs. Ensuite, les problèmes varient d’une marque à l’autre et d’un modèle à l’autre. Mais grosso modo, le diagnostic Ecoperformance aboutit à 90% sur des opérations préventives, et à 10% sur des opérations curatives». Une chose est certaine : plus le véhicule est technologiquement avancé et copieusement équipé, comme le sont et le seront encore plus les automobiles Diesel mais aussi essence, plus les démarches d’éco-entretien, comme le soutient la Feda et dans lequel s’inscrit Norauto, risquent de s’imposer.Aujourd’hui, en tout cas, l’Ecoperformance se présente pour Norauto comme une opportunité certaine de faire monter tout son réseau en compétence. Car de "simple" centre auto habitué aux actions d’entretien et de maintenance dites courantes, l’enseigne automobile phare de la galaxie Mulliez a gonflé son catalogue de prestations de plus en plus techniques, qu’elle a pourtant intégralement forfaitisées. «Aujourd’hui nous procédons au diagnostic et remplacement de turbocompresseurs avant même qu’ils ne tombent en panne, notamment en cas de fuite de palier, confirme Christophe Delannoy. Avant, seuls quelques centres le pratiquaient. Aujourd’hui, nous travaillons sur le sourcing, la formation et l’équipement des centres.»En ce qui concerne l’Ecoperformance, la première et grosse vague de formation qui a permis de qualifier les techniciens d’atelier comme les vendeurs va faire place à une seconde vague d’une vingtaine de sessions, selon Christophe Delannoy, avec stages en situation et modules d’e-learning. De quoi répondre au mieux à l’objectif de 120 à 130 000 diagnostics Ecoperformance de l’enseigne pour 2015. Et surtout sensibiliser encore davantage les automobilistes à un éco-entretien qui deviendra obligatoire pour la revente de VO de plus de 4 ans à partir du 1er janvier 2016, si la loi sur la transition énergétique et l’amendement n°438 qui y réfère sont adoptés en l’état dans les prochains mois. Le projet de loi vient d’être voté en première lecture à l’Assemblée Nationale le 24 octobre…
Romain Thirion
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