PL : Bridgestone-Bandag montent en puissance sur le rechapage « à froid »

Romain Thirion
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Le moule nécessaire à la fabrication de la bande de roulement pré-vulcanisée

Lancé au mois de mars dernier, le programme Total Tyre Life joue sur la maîtrise du coût de revient kilométrique de chaque pneu. Et quoi de mieux, pour ce faire, que de miser sur le rechapage ? C’est la stratégie qu’a choisie Bridgestone. Depuis le rachat de l’Américain Bandag en 2006 et son intégration en 2008, le manufacturier japonais est devenu leader mondial avec 23% de parts de marché, n°2 européen, et a su consolider sa place en 2ème position (derrière Michelin) sur ce marché mature qu’est la France pour les pneus rechapés. En effet, avec quelque 800 000 unités vendues, près d’un pneu sur 2 est rechapé en France. Un marché où le premium (perception qualité forte, prix et marge importants) fait autorité, et où les négociants sont habitués à une collecte de carcasses et un service commercial de haut niveau.

L’ambition de Bridgestone-Bandag ? « Etre une vraie alternative au modèle ultra-dominant Mi-Remix-Pneu Laurent ». Soit le modèle Michelin : du rechapage à chaud, en moule, antithèse du modèle Bandag, parangon du rechapage dit « à froid », avec pose de bande de roulement moulée et pré-vulcanisée sur carcasse avant cuisson. Un modèle qui, au sens large, repose sur 3 piliers. Un système de franchise basé sur 133 magasins en Europe, dont 6 magasins en propre, auxquels Bridgestone compte donner priorité. En France, le réseau compte 7 centres dont deux en propre (SLBR à Chaponost dans le Rhône, et à Delme en Moselle). Un maillage qui offre une excellente proximité au consommateur final : les flottes, les négociants, les transporteurs…

Le râpage, l'une des étapes nécessaires avant la pose de la bande de roulement

Le client impliqué dans le processus
En effet, dans le cadre d’un rechapage « à froid » Bandag, à l’aide de bandes de roulement pré-vulcanisées, le réseau se charge de récupérer les carcasses au nom du client et de les rechaper selon les besoins de celui-ci, en s’assurant que les pneus rechapés soient bien ceux laissés à Bandag par le client. Ainsi, le client garde la main sur la décision et sur le devenir de pneumatiques qu’il a achetés et qu’il peut tout à loisir faire conserver les carcasses par Bandag pour les récupérer ensuite, munies d’une bande de roulement toute neuve.

L’avantage de ce type de rechapage ? Une visibilité de A à Z sur le produit, un choix de la bande de roulement, l’assurance de conserver les carcasses des pneus achetés neufs, réutilisables à 80%… Bref, autant de raisons qui justifient l’économie pouvant aller jusqu’à 50% à l’usage de pneus rechapés Bandag. Et l’aspect écologique du procédé, qui permet d’économiser 70% de pétrole à la production, de réduire de 30% les émissions de CO2 et de 20 kg le poids d’acier nécessaire à la fabrication des pneus neufs. Et pour une économie encore plus importante, Bridgestone vient de lancer la marque Protread by Bandag : une deuxième marque s’attaquant aux marques de 2è rang comme Firestone, ou les marques budget.

Avec des pneus rechapés de tous types pour les essieux moteurs des PL et des bus (même hiver), ainsi que pour les remorques et toutes positions, Bandag ne cesse pourtant de développer de nouvelles bandes de roulement. Ainsi, plusieurs nouveautés et extensions de gamme verront le jour en 2014. Afin de mettre la marque Bandag en avant le plus possible, Bridgestone a donné naissance au programme Bandag Alliance Excellence, reposant sur 3 piliers : équipement et qualité de production, alignement stratégique et loyauté, visibilité de la marque Bandag et développement des activités. Une stratégie de conquête sur le marché du rechapage en France.

LBB de Condé, à Hasselt (Belgique) est l'un des ateliers de pointe du rechapage Bandag

Romain Thirion
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